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sábado, 18 de novembro de 2017

Brésil : Lula se dit prêt à « prendre le pouvoir » en 2018


Brésil : Lula se dit prêt à « prendre le pouvoir » en 2018

Dans un entretien au « Monde », l’ancien président se défend face aux accusations judiciaires et dit pouvoir « encore aider les plus pauvres ».

LE MONDE | • Mis à jour le

 Propos recueillis par
 
 
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Dans son bureau de l’institut Lula, à Sao Paulo, le 17 novembre.
En 2010, Luiz Inacio Lula da Silva, dit « Lula », quitte le pouvoir au Brésil après deux mandats, auréolé d’une popularité à plus de 80 %. Sept ans plus tard, sa dauphine, Dilma Rousseff, a été destituée, et le pays, secoué par l’enquête anticorruption « Lava Jato » (« lavage express »), s’enfonce dans une crise morale, économique et politique. En dépit d’une condamnation pour corruption, Lula, du Parti des travailleurs (PT, gauche), prétend se présenter à l’élection présidentielle de 2018 pour remettre le Brésil sur les rails. Il est, à ce jour, favori des sondages.

Quelle est l’origine de la crise au Brésil ?
Nous avons sans doute commis des erreurs. Mais personne n’obtient 80 % d’approbation pour ses erreurs. Personne ne gagne le ballon d’or après avoir mal joué. En 2010, j’ai réussi à faire élire la première femme présidente, ce qui a heurté les conservateurs car Dilma est aussi une ancienne guérillera. Elle a connu de très bons débuts. Les choses ont commencé à se détériorer en 2013. Quelque chose d’étrange planait dans l’air. La rue s’est mise à contester le pouvoir, l’organisation de la Coupe du monde [de football en 2014] et notre politique d’inclusion sociale.


Dilma Rousseff a-t-elle mal appréhendé cette crise ?
Nous avons commis une faute gravissime. Dilma a dit qu’elle n’allait pas engager de réformes. Puis elle a fait des réformes qui ont heurté les travailleurs en leur donnant le sentiment qu’on les avait trahis. Nos adversaires ont profité de cette fragilité pour créer des obstacles au Congrès, aidés par le président de la Chambre des députés, Eduardo Cunha, un homme obscur. Bloquée par la Chambre des députés, Dilma ne pouvait plus gouverner. Beaucoup disent qu’elle ne savait pas faire de la politique. Que sa façon de traiter l’économie était inappropriée. On a inventé beaucoup de choses. Nulle part dans le monde on ne destitue un chef d’Etat car il est impopulaire

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/11/18/lula-je-peux-encore-aider-les-plus-pauvres_5216876_3222.html#H98VKFYc3UTbsLjf.99

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