Brésil : Lula se dit prêt à « prendre le pouvoir » en 2018
Dans
un entretien au « Monde », l’ancien président se défend face aux
accusations judiciaires et dit pouvoir « encore aider les plus
pauvres ».
LE MONDE
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• Mis à jour le
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Propos recueillis par Claire Gatinois (Sao Paulo, correspondante)
En 2010, Luiz Inacio Lula da Silva, dit « Lula », quitte le pouvoir
au Brésil après deux mandats, auréolé d’une popularité à plus de 80 %.
Sept ans plus tard, sa dauphine, Dilma Rousseff, a été destituée, et le
pays, secoué par l’enquête anticorruption « Lava Jato » (« lavage
express »), s’enfonce dans une crise morale, économique et politique. En
dépit d’une condamnation pour corruption, Lula, du Parti des
travailleurs (PT, gauche), prétend se présenter à l’élection
présidentielle de 2018 pour remettre le Brésil sur les rails. Il est, à
ce jour, favori des sondages.
Quelle est l’origine de la crise au Brésil ?
Nous avons sans doute commis des erreurs. Mais personne n’obtient
80 % d’approbation pour ses erreurs. Personne ne gagne le ballon d’or
après avoir mal joué. En 2010, j’ai réussi à faire élire la première
femme présidente, ce qui a heurté les conservateurs car Dilma est aussi
une ancienne guérillera. Elle a connu de très bons débuts. Les choses
ont commencé à se détériorer en 2013. Quelque chose d’étrange planait
dans l’air. La rue s’est mise à contester le pouvoir, l’organisation de
la Coupe du monde [de football en 2014] et notre politique d’inclusion sociale.
Dilma Rousseff a-t-elle mal appréhendé cette crise ?
Nous avons commis une faute gravissime. Dilma a dit qu’elle n’allait
pas engager de réformes. Puis elle a fait des réformes qui ont heurté
les travailleurs en leur donnant le sentiment qu’on les avait trahis.
Nos adversaires ont profité de cette fragilité pour créer des obstacles
au Congrès, aidés par le président de la Chambre des députés, Eduardo
Cunha, un homme obscur. Bloquée par la Chambre des députés, Dilma ne
pouvait plus gouverner. Beaucoup disent qu’elle ne savait pas faire de
la politique. Que sa façon de traiter l’économie était inappropriée. On a
inventé beaucoup de choses. Nulle part dans le monde on ne destitue un
chef d’Etat car il est impopulaireEn savoir plus sur http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/11/18/lula-je-peux-encore-aider-les-plus-pauvres_5216876_3222.html#H98VKFYc3UTbsLjf.99
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