« Paradise Papers » : les légionnaires du Christ en mission dans les paradis fiscaux
Le
père Maciel, proche de Jean Paul II, a fondé un empire universitaire et
dissimulé ses circuits fiscaux dans des sociétés offshore. Avant d’être
convaincu d’abus sexuels.
LE MONDE
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Par Raul Olmos (traduction Hélène Prouteau, texte adapté par "Le Monde")
« Cher père Maciel », écrivait affectueusement Jean Paul II
le 15 novembre 1994 à celui qui était alors l’un de ses proches
collaborateurs. Marcial Maciel Degollado, fondateur mexicain de la
Légion du Christ, une des congrégations religieuses les plus riches de
l’Eglise catholique, s’apprêtait à fêter, onze jours plus tard, le 50e anniversaire de son ordination. Son ami le pape félicitait à l’avance ce « guide efficace de la jeunesse », dans une lettre qui exaltait son travail pastoral et éducatif. « A
l’occasion d’une célébration aussi solennelle de vos noces d’or
sacerdotales, je suis en communion spirituelle avec vous, et je rends
excellente grâce au Père céleste d’où nous vient tout don parfait », écrivait le pape.
Depuis 1946 pourtant, les plaintes pour abus sexuels s’étaient au fil
des années multipliées contre le prêtre. Il a toujours protesté de son
innocence et le Vatican a considéré qu’il s’agissait de simples
calomnies. Une autre série de plaintes, en 1998, a cependant conduit le
Saint-Siège à ouvrir une enquête en 2004, et la bonne étoile de Marcial
Maciel s’est éteinte avec Jean Paul II en avril 2005 : en 2009 le New York Times
a révélé qu’il avait une fille cachée, et un an plus tard l’Eglise a
reconnu que le fondateur des légionnaires du Christ avait eu des « comportements très graves et objectivement immoraux » se révélant parfois être « de vrais délits ».
Elle a conclu en 2010 que le père Maciel avait finalement eu « une vie sans scrupule ni authentique sentiment religieux ».
Mais le prêtre s’était retiré de la vie publique en 2005, à 85 ans, et
était déjà mort depuis deux ans. L’autre facette du père fondateur est
moins connue.
« C’étaient des jours fastes »
Les « Paradise Papers », l’analyse des documents du cabinet d’avocats
fiscalistes Appleby par le Consortium international des journalistes
d’investigation (ICIJ), a révélé que le père Maciel...
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/paradise-papers/article/2017/11/17/paradise-papers-les-legionnaires-du-christ-en-mission-dans-les-paradis-fiscaux_5216392_5209585.html#p7G0hX3thomfolmY.99
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